L’aventure a démarré il y a 4 ans.
Nous avons saisi une perche au vol après mure réflexion, en se posant des tonnes de questions sur les risques mais convaincus que finalement les difficultés ne seraient jamais vraiment incontournables. Et l’idée d’emmener notre petite famille sur une île au milieu du Pacifique au soleil toute l’année, …hum l’idée nous a séduits !
Et nous voilà embarqués dans une découverte de 2 ans qui nous ravit au-delà de nos espérances alors quand l’opportunité se présente de prolonger de 2 années supplémentaires nous ne résistons pas longtemps et signons pour rester encore un peu sous le soleil polynésien.
L’éloignement de 20000 km de nos familles et amis de métropole est bien présent mais se gère plutôt bien grâce à cet outil magique qu’est Internet. Avec un retour aux sources à mi-parcours, nous avons eu le plaisir de revoir tout le monde en France et remplis de tous ces bons moments passés avec nos familles et amis, nous avons re-parcouru la moitié du globe dans l’autre sens pour rejoindre Tahiti, ce fantastique petit caillou au milieu de l’océan.
Alors que dire de la Polynésie ?
Toutes les photos prises et tous les mots ne seront jamais à la hauteur de l’enchantement de ces îles lointaines.
En bref, ce que nous retiendrons de Tahiti et ses îles ce sont des couleurs, des odeurs, la moiteur de l’air et la douceur du soleil, la beauté de la forêt, les montagnes et leurs innombrables cascades, les fruitiers, les cocotiers, le lagon chaud et translucide, les coraux, l’océan, la mystérieuse et fascinante vie sous-marine et enfin et surtout le sourire et la générosité des polynésiens.
Nous avons passé 4 années en « mode découverte ». Nous avons découvert :
– la vie au soleil, vivre sans saisons si ce n’est une période très chaude et humide et une autre plus fraiche. Vivre en short et savates (= tongues) toute l’année.
– la vie facile et sans stress grâce à la philosophie des polynésiens pour qui il n’y a finalement rien de vraiment grave et surtout « on a le temps ». La religion et la fatalité leurs font relativiser les situations les plus graves. Evidemment pour nous métropolitains cartésiens c’est parfois crispant d’avoir à gérer les retards, la désorganisation, le « fiu » car notre nature de grands stressés de l’organisation et de l’efficacité revient au galop. Pas toujours évident !
– la vie sur les îles éloignées de Tahiti. Une vie simple et heureuse au milieu d’une nature magnifique et préservée.
– la vie sous-marine (du moins un tout petit aperçu) grâce à la plongée en bouteilles et au snorkeling (avec palmes/masque/tuba). L’approche d’animaux que nous n’avions jamais osé imaginer approcher : les baleines, les requins, les dauphins, les raies mantas, les napoléons, les barracudas, les murènes, … La baignade avec la baleine et son baleineau restera un souvenir très fort et indescriptible. L’idée préconçue que nous avions des requins a complètement changé et tant les enfants que nous avons été fascinés de nager avec eux. Quant aux dauphins, ils nous ramènent tous en enfance quand nous les voyons ! La vie sous-marine est un monde fascinant et toujours mystérieux. Ici, nous aurons appris combien il est important de préserver cette nature dans laquelle l’homme est finalement tout petit.
– les sports nautiques avec outre la plongée, aussi la pêche en mer pour Laurent, le surf pour Théo et Jules, le wakeboard et le bodyboard pour toute la famille.
– la navigation, à petite échelle, avec notre bateau qui nous a permis de passer beaucoup de temps sur le lagon et les bancs de sable avec les amis. Et puis le petit séjour à bord d’un catamaran dans le lagon de Bora Bora, expérience inoubliable. Puis toujours en catamaran à Tetiaroa avec les amis au milieu d’une carte postale.
– les voyages dans la zone Pacifique : l’ouest américain, la Nouvelle Zélande, l’Australie et Hawaï resteront des aventures fantastiques vécues avec nos enfants !
Nous voilà aujourd’hui à la fin de cette belle aventure de 4 années.
Notre petite famille s’est enrichie de toutes ces rencontres et de toutes ces découvertes.
Nous sommes aujourd’hui partagés entre l’envie de rentrer « chez nous » auprès de tous ceux et celles qui nous ont beaucoup manqué et l’envie de prolonger en Polynésie ce doux rêve. Nous nous estimons extrêmement chanceux d’avoir aujourd’hui ce dilemme.
Il est maintenant temps de boucler nos valises et ce modeste blog qui nous a permis de faire partager quelques clichés pris ça et là. Maururu (= merci) à vous lecteurs pour votre fidélité ; j’ai toujours été très impressionnée par le nombre de visites sur le blog.
« Fais que tes rêves dévorent ta vie avant que ta vie ne dévore tes rêves ! »
Nana !
Malenintahiti 